Épisode 28 – Point post Trophée Roses des Sables
Le temps de se remettre, de récupérer du retard lié à leur absence et de reprendre le boulot aussi après le Trophée Roses des Sables, édition 2018… Voici un petit point sur le défi que les filles ont relevé.
Le retour, comme après chaque absence/vacances, est toujours un peu déprimant. Après 10 jours trépidants, de vie en communauté, de bruits et de mouvements, les filles ont vraiment apprécié de retrouver leur intimité et le calme.
Le Trophée reste un évènement sportif. Ce n’est pas comme des vacances classiques où l’envie de rentrer pour retrouver un quotidien ordinaire n’existe pas vraiment. Non, un évènement sportif, c’est stressant. C’est fatiguant, et ça demande de piocher dans des réserves bien amoindries en général. Le corps et l’esprit sont mis à rude épreuve et sont tendus parfois à l’extrême.
Ce qu’elles ont moins aimé…
Seul le point capillaire est désastreux, même si leurs jolies crinières ont récupéré leur brillance et leur douceur.
L’organisation du Trophée, elle, est absolument au top, que ce soit le staff Com’, le staff logistique et celui des mécaniciens, ils sont tous très à l’écoute des participantes. Mais le Trophée est peut-être un peu victime de son succès car le point négatif que les filles n’avaient pas imaginé en soi, est la promiscuité. Ça, c’est assez dur à vivre pour des personnes qui n’y sont pas habituées. En effet, 140 équipages, ça signifie 280 minettes. Effectivement ça fait vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde, de bruit, de mouvements, d’attente… Audrey nous explique…
« Pour l’ambiance du bivouac, je dirais que moi je l’ai vécu comme les premiers jours au self au collège ou au lycée et qu’on ne fait pas parties d’une bande de potes en mode « gratin du bahut ». On est en pleine errance avec son plateau à la recherche d’une table, d’un regard, ou d’un visage connu…bref toutes les deux nous étions bien d’autant que chaque repas du soir était l’occasion de rédiger notre petit communiqué pour notre blogueuse préférée ! »
Un autre point que les filles n’avaient pas anticipé, c’est que même s’il s’agit d’un rallye-raid solidaire, il s’agit bien, malgré tout, d’une compétition. Qui dit compétition, dit pas de copine (enfin de vraies-vraies copines) ! L’entraide et la complicité entre les participantes sont certainement très forte lorsqu’elles se connaissent depuis longtemps (certaines ont fait le Trophée plusieurs fois déjà).
« Ce ressenti est seulement le nôtre, nous ne venions pas chercher une expérience humaine sur le bivouac. Nous venions à la rencontre de nos capacités, nos compétences (ou non) d’adaptation au défi sportif que sont l’orientation et la conduite en traversant un pays magnifique et en rencontrant sa population à travers les moments à l’école pour les dons ou au garage de Saïd à Erfoud. » me raconte Audrey.
Un moment en particulier les a touchés. Elles se souviennent de leur panne d’alternateur. Bloquées, elles se sont retrouvées à côté d’un équipage qui avait cassé son moteur et qui devait abandonner : moment difficile (plus de voiture, plus de course : pas de bras, pas de chocolat, c’est bien connu).
Ce qu’elles ont adoré…
Bref, si cette mésaventure a été surprenante pour notre équipage préféré, il n’en reste pas moins qu’elles ont sympathisé avec quelques filles et qu’elles ont passé de bons moments.
Le côté positif de ce défi est la machine extraordinaire qu’est le Trophée Roses des Sables dans son organisation. Rien n’est laissé au hasard comme en témoigne Stéphanie :
« C’est très bien organisé. On est très encadré. On ne risque rien. Il faut juste avoir du mental, et pas de problème mécanique… L’essentiel pour nous était de terminer le rallye. De passer l’arrivée, pas de gagner la première place… »
Même durant les épreuves qui pouvaient être risquées telle que le Marathon avec une nuit en autonomie, elles ne se sont jamais senties en danger. Une organisation précise, bien rodée qui les a bien rassurées dans les moments difficiles.
Et puis, il y a le côté magique du Trophée. Celui de la découverte d’un pays étonnant et sibyllin parfois. Culture et chaleur d’un peuple qu’elles aimeraient prendre le temps de découvrir en voyageant là-bas toutes les deux. En 4×4 pourquoi pas, et refaire une ou plusieurs nuits dans le désert dont l’expérience restera exceptionnelle.
L’immensité d’une nuit dans le désert est à vivre. L’immensité, le silence, le ciel… Bon… Pour nos minettes c’était un peu une soirée poissarde il faut bien le dire, avec peu de nourriture et une bouteille de vin (plutôt que des bouteilles d’eau). Stéphanie était malade comme un chien (épisode 26) et que tout de même, Audrey n’allait pas boire, sans modération, une bouteille de vin à elle toute seule sous peine de rejoindre Stéphanie dans la « mal-au-ventre attitude » … Mais hormis les nausées, le froid et le fait qu’elles étaient toutes seules très loin de tout le monde, et que pour tout le monde c’était une nuit festive, sauf pour elles … C’était réussi, il faut bien le dire !
Ce qu’elles ont aimé par-dessus, c’est de se rendre compte, aujourd’hui, qu’elles l’ont fait ! Elles ont réussi à tenir 10 jours dans un rallye-raid, elles qui ne sont pas sportives pour deux sous. Elles ont effectivement dépassé leurs limites (côté nerveux, colère, vomi, orientation, capillaire, conduite dans les dunes, et fatigue). Stéphanie a parfois l’habitude car elle voyage beaucoup, ce qui lui donne une excellente faculté d’adaptation. Cette expérience leur donne vraiment envie de recommencer, mais seule, juste en binôme.
Les souvenirs…
Évidemment, les filles sont égales à elles-mêmes, et même dans les souvenirs, elles sont… Presque identiques et bien sûr super drôles :
Pour Audrey : « Le pire souvenir, c’est lorsque je me suis énervée (épisode 23) et le meilleur quand Stéphanie a vomi (épisode 26) !
Et pour Stéphanie : « Le pire souvenir, c’est quand j’ai vomi (épisode 26) et le meilleur lorsque Audrey s’est énervée (épisode 23) !
Le plus drôle, c’est…
Le plus drôle, c’est que dans la semaine de leur retour, Stéphanie est tombée en panne à 10 mn de chez elle. Elle a appelé son assistance, puis Audrey, qui est venue la réconforter… Mortes de rire, elles ont constaté qu’au Maroc, elles n’ont pas laissé de voiture en rade… Une auto est alors arrêtée juste à côté d’elles pour une crevaison : « On a pensé à la même chose au même moment… Il fallait que l’autre équipage appuie sur la balise ! Rire… » La dépanneuse est venue récupérer la Stéphymobile… Dont le moteur est hs, ce qui au dire du concessionnaire est extrêmement rare pour une Audi, mais il sera remplacé par le constructeur… Ça ressemble bien à la suite de la nuit dans le désert, mais je dis ça, je ne dis rien…
Cependant, il n’est pas possible pour nos demoiselles de mettre un terme au Trophée, sans remercier chaleureusement, ceux par qui cette aventure a été possible, c’est-à-dire leurs partenaires :
- Assurance SCPA à Angoulême
- Boulangerie Prédot à Saint Jean d’Angély
- SECTP à Saint Hilaire de Villefranche
- Le Clos de la Groie, producteur de Pineau et Cognac à Bris sous Matha
- SNATI à Saint Jean d’Angély
- Terre Atlantique à Saint Jean d’Angély
- SARL W.Hairie Grandon à Matha
- Miguel et Brice Bonnaud à Matha
- Brillaud Combustibles à Matha
- IP Store à La Rochelle
- La Scie Rose à La Rochelle
- French Mud à Saint Jean d’Angély
Dépasser le but, n’est pas l’atteindre…
C’est Confucius qui disait ça. Objectif atteint pour Stéphanie et Audrey qui sont du même avis que lui. Elles avaient décidé de passer la ligne d’arrivée après les 5.000km de rallye. Elles l’ont fait ! Cette page se tourne, mais une chose est sûre, elles n’ont pas dit leur dernier mot !
Bye bye mes Adeladdicts !
Adélaïde
Rédigé par : Adélaïde - http://www.leschroniquesdadelaide.fr