La République d’Irlande, un des pays les plus riches d’Europe

Publié le 24 octobre 2024 Catégorie : Reportages

Si sur une multitude de sites touristiques, on vous parle de lieux magiques à visiter en Irlande, avant de rédiger un article sur ce que j’aime de ce pays, j’ai envie, dans un premier temps de vous raconter son développement économique, passant d’un des pays les plus pauvres d’Europe à l’un des plus riches afin que vous compreniez mieux ce lieu celtique.

L’Irlande, un pays qui a la côte !

L’Irlande est un pays qui a la côte auprès des touristes dont les statistiques les plus récentes précisent qu’en 2019, la barre des 10 millions de touristes a été dépassée pour une population d’environ 5 millions d’habitants. Il y a seulement 6% des voyageurs qui sont français, lorsque nous avons un trajet en avion d’à peu près d’1h30 et très peu couteux.

Une économie robuste

Je vous l’ai dit en préambule, la République d’Irlande est l’un des pays qui va le mieux en Europe avec un excédent de 8,6 milliards d’Euros en 2024. Pourtant, en 1973, lorsque les Irlandais ont intégré l’Europe des 9 (oui, l’Europe s’appelait encore comme ça à l’époque), son économie était désastreuse. Son PIB était même de 30 % en dessous de la moyenne, alors qu’actuellement sa croissance est en pleine expansion grâce à un marché du travail qui continue de se développer jour après jour.

Mais comment ont ils fait

Avec 5% de demandeurs d’emploi, nous ne pouvons qu’admirer le savoir-faire de la République d’Irlande. Ils ont développé la fiscalité d’entreprise qui permet aux grosses boîtes (Google, LinKedin, etc…) d’être taxées à 12,5 % (bientôt à 15%) alors qu’en France, elles le sont à hauteur de 25 %. Forcément, c’est moins attirant. En Irlande, cela à donc développer l’emploi.

Mais leur coup de Maître est qu’il y a 20 ans, ils ont débloqué l’accès au logement et au crédit pour l’immobilier. Ainsi cela a déclenché une chaîne de dépenses et d’emplois. Ils ne se sont pas arrêtés à cela ! Ils ont aussi travaillé un plan pour la santé des Irlandais qui n’était pas au top. Ainsi entre 16 et 18h, vous voyez une multitude de personnes courir avec leur chien.

Evidemment, au lieu de s’inspirer de l’Irlande, nous préférons les accuser de dumping fiscal. Facile ! Nous les accusons aussi de profiter des fonds européens, comme tous les pays européens en fait, ni plus, ni moins. Cela dit, les différents syndicats salariaux et patronaux irlandais ont su s’entendre pour développer le marché du travail. De plus, dans les années 2000, alors que le monde entier connaissait une violente récession, la République d’Irlande, elle, continuait de développer une incroyable croissance.

L’Irlande n’est-elle pas divisée ?

Oh que si ! Le conflit entre l’Irlande et l’Angleterre a pour objet l’indépendance irlandaise. C’est à la révolte de Pâques des nationalistes irlandais en 1916 pendant la première guerre mondiale, que la République d’Irlande est née. La guerre d’Indépendance de l’Irlande fait rage.

En 1919, les parlementaires irlandais se rebellent, refusent de siéger à Londres et décident de le faire à Dublin pour imposer leur indépendance. Ainsi l’Irlande du Nord reste britannique, faisant partie du Commonwealth, mais pas la République d’Irlande qui est ainsi devenue indépendante.

Les Républicains restent catholiques alors que les unionistes deviennent anglicans. Cela dit, l’Irlande a eu son lot de conflits qui a donné lieu à sa constitution en 1937.

Les troubles violents qui s’en suivent entre anglicans et catholiques font de nombreux dégâts. En 1922, une guerre civile éclate jusqu’en juin 1923 dont les actions ont pour objectifs de nuire aux actifs britanniques et à l’Irlande du Nord.

En 1969, l’IRA se divise donnant naissance à une organisation plus activiste avec l’Official Irish Republican Army qui jusqu’en 1972, mène une campagne d’attentats. La seconde partie de l’IRA est la Provisional Irish Republican Army qui, bien que minoritaire par rapport aux activistes, milite de 1969 jusqu’en 1997. 

Après le cessez le feu, les deux organisations se rapprochent d’autres militants et restent actifs refusant l’accord du vendredi Saint de 1997. L’IRA reste encore active à ce jour.

Depuis toujours l’Irlande et l’Angleterre sont en conflit

Connaissez-vous Grace O’Malley alias Granuaile en Gaélique ? Non ? C’est la reine des pirates durant le XVIème siècle dans le Comté de Mayo dans l’ouest de l’Irlande. Elle est encore de nos jours une véritable légende celtique, même si elle a vraiment vécu et a été la terreur des mers du Nord.

Depuis toute petite elle voulait naviguer avec son père, mais celui-ci refusait systématiquement à cause de sa longue chevelure flamboyante rousse. C’était dangereux sur un bateau. Alors, adolescente, elle coupe ses cheveux et décide de dompter les flots irlandais. Finalement son surnom deviendra Granuaile qui signifie Grace sans cheveux.

Durant des décennies, Granuaile a malmené les Britanniques et tous les navires qui passaient sur les eaux irlandaises. Elle a énormément agacé Elisabeth 1ère. Elle pillait ses bateaux à un rythme effréné et n’a jamais cessé de se rebeller contre la reine, même lorsqu’elle était enceinte. Contrairement à la tradition, c’est Granuaile qui prend la tête du clan à la mort de son père en 1560 et non pas son frère aîné.

Les 40 clans irlandais se faisaient la guerre. Certains étaient plus riches que d’autres et cela a titillait Henri XVIII qui, assoiffé de pouvoir et d’argent a pris le contrôle de l’Irlande en1541. Le Clan O’Malley, l’un des clans les plus puissants et des plus riches d’Irlande rends la vie insupportable à Henri VIII. Granuaile, fine stratège, grâce à l’enseignement de son père, prends le commandement de leurs 200 hommes, de leurs 20 navires et des deux galères et vogue sur les océans autour de l’Irlande pour rafler tout ce qu’elle peut : elle est alors nommée « la Reine des Pirates ».

En 1567, elle donne naissance à son premier fils mais continue de pirater de plus en plus. Elisabeth 1ère est exaspérée et réussie à l’emprisonner en 1577 pendant deux années et est libérée sans aucune raison. Sachant que Granuaile rançonnait et kidnappait aussi, ses hommes ont dû faire le nécessaire pour la faire libérer. 

Cela n’arrête pas Granuaile voire, elle devient plus hargneuse. Elle décide alors de faire la guerre aux généraux anglais qui foulent sa terre irlandaise. De plus en plus riche, elle devient la plus audacieuse des ennemis des Anglais.

Finalement Elisabeth 1ère invite Granuaile à Londres pour essayer de faire la paix pour ne pas perdre la face. Granuaile est arrogante et n’a peur de rien, ni de personne. Elle cache un couteau dans sa robe (ne sait-on jamais) et négocie avec la reine d’Angleterre d’égale à égale. Granuaile quitte cette audience exceptionnelle (la reine ne recevait jamais de rebelle). Elle obtient la libération de ses deux fils et de son frère, prisonniers de la reine d’Angleterre et la permission de continuer ses activités maritimes illégales.

Granuaile née en1530 a hérité de la forte personnalité de son paternel et mène la vie dure à Elisabeth 1ère (qui je vous le rappelle est la fille d’Ann Boleyn décapitée par son cher époux Henri VIII). Bref, les deux femmes se détestent cordialement.

Décédée à 73 ans en 1604, elle est reconnue comme « traîtresse notoire » pour les Anglais, mais est une véritable légende pour les irlandais et les femmes aujourd’hui encore.

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A propos de l’auteure

Fille d’un artisan-expert judiciaire, puis chef d’entreprise à mon tour, j’ai décidé de quitter le nid familial pour voler de mes propres ailes. J’ai alors œuvré dans le 1er groupe de presse français pendant 15 années. La filiale dans laquelle je travaillais a fermé ses portes après plus de 40 ans d’existence. D’un malheur est né un rêve. Je me suis alors inscrite dans une célèbre école de journalisme. Et mon diplôme d’attachée de presse en poche… Me voici…

Vous allez découvrir que je suis spontanée, capricieuse, espiègle, malicieuse faut-il croire, rêveuse sûrement, contemplative absolument, timide beaucoup et agaçante semblerait-il, sans aucun doute, pour certains…

Ce sont assurément pour toutes ces raisons, qu’il vaut mieux que j’écrive, c’est encore là que je reste la plus mignonne… Quoique !

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