Prince Charles : Prince, agriculteur et homme d’affaires !
Qui a dit qu’on ne pouvait pas gagner d’argent grâce au bio ? Pas le Prince Charles en tous les cas ! Il est l’une des références de l’agriculture biologique mondiale. Pris pour un excentrique dans les années 80 lorsqu’il s’intéressait à l’écologie, il est aujourd’hui considéré comme un visionnaire qui a su lier respect de l’environnement et succès économique grâce à son savoir-faire.
Highgrove ou le succès du Prince Charles
Le Prince de Galles a toujours été passionné par l’écologie et l’agriculture biologique. Ses combats ne sont pas les lubies d’un illuminé ou d’un aristocrate farfelu ou blasé, cela va sans dire ! Cela demande de la réflexion, un vrai savoir-faire et principalement un engagement à toute épreuve. Ne pas dégrader la planète pour les générations à venir est vital. Vivre maintenant dans de bonnes conditions climatiques et environnementales aussi. Manger sainement, manger bon, manger bien, est essentiel pour être en bonne santé. Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable et prouver au monde entier que c’est possible ?
Qu’à cela ne tienne ! En 1980, Charles de Windsor achète le domaine de Highgrove dans le Gloucestershire. Il y développe une ferme spécialisée dans l’agriculture biologique dès 1985. Home Farm, sa ferme devient alors un véritable centre d’expériences pour la culture (permaculture, chronobiologie…) et l’élevage dans le respect de l’environnement. Le bien-être animal et la biodiversité sont au menu. Rien ne se mettra en travers de son chemin, ni certaines associations locales, ni ses détracteurs, qui de part et d’autre, veulent le voir baisser les bras. Il sera persévérant et planchera sur de nouvelles méthodes pour réaliser ses objectifs. Et voilà que le Prince Charles prouve qu’il est possible de gagner de l’argent en respectant ses valeurs et bim !
D’ailleurs, son Altesse Royale est raccord avec ses principes jusqu’au bout des doigts ! Sa ferme du XVIIIème respecte, elle aussi, l’environnement puisqu’elle fonctionne avec des énergies solaires et thermales et avec des systèmes de drainage écologique. Les plantations, quant à elles, sont faites en fonction des cycles lunaires et celui des saisons. Sa célèbre philosophie de parler aux arbres est basée sur un principe très clair : « En matière d’agriculture et de jardinage, j’estime que si vous traitez la terre avec amour et respect, elle vous restituera cette sollicitude ».
Mais il vend quoi le Prince Charles ?
La clientèle du Prince de Galles est composée de restaurants londoniens réputés (facile me direz-vous, oui mais il lui a fallu être crédible malgré tout et sacrément à la hauteur), de coopératives et d’écoles locales, de supermarchés en Angleterre… Ce qui lui a donné l’idée de créer une marque d’épicerie fine. En 1992, il créé Duchy Originals.
Avec Duchy Originals, son Altesse Royale propose plus de 300 produits biologiques à des consommateurs avertis dans plus de 30 pays. Un petit empire ? Absolument ! On dit que le bio n’intéresse personne et ne rapporte pas ? Que nenni ! Tout dépend de ce qu’on propose et comment on le propose.
Biscuits, thé, chocolats, marmelade, miel, limonade, cidre, bières, bacon, saucisse, vêtements (grâce à la laine de ses moutons), le Prince de Galles a su faire fructifier sa passion pour le bio. En 2019, il dépassait les 3,5 millions de livres Sterling de bénéfice (pas de chiffre d’affaires, mais bien de bénéfice) qu’il reverse intégralement à ses associations caritatives, notamment pour les jeunes en difficulté. Considéré très longtemps comme un excentrique, il a fait des 365 hectares de Highgrove un laboratoire à idées écologiques. Culture du blé, du seigle, avoine, haricots, pommes de terre, carottes, citrons et élevage de moutons, de cochons et de bœufs !
Il ne commercialise pas ses produits qu’en Angleterre, il les exporte aussi : l’Europe, les États-Unis, l’Asie et le Moyen-Orient savourent ses productions dont tout le monde raffole. Ses créations sont issues de sa ferme et des fermes indépendantes qui partagent les mêmes valeurs que lui et qui sont d’ailleurs triées sur le volet.
Une nouvelle orientation ?
En 2021, le Prince Charles ne renouvelle pas le bail de sa ferme. Difficile pour lui de prendre cette décision, puisqu’il gère son domaine de Highgrove depuis 1985, mais renouveler le bail pour 20 ans paraît incongru, alors que ses responsabilités sont de plus en plus importantes !
Cela dit, il n’abandonnera pas si facilement car il n’envisage pas de tourner le dos à l’agriculture biologique comme ça. Il développera le domaine de Sandringham où il s’occupe d’élevage de moutons sur les quelques 800 hectares du domaine du Prince Philip qu’il gère depuis l’année dernière (bien avant la disparition de son royal papa) ! Son objectif ? Que Sandringham devienne un modèle d’agriculture responsable ! Ce sera un succès à n’en pas douter lorsqu’on voit ce qu’il a fait de Highgrove.
Des célébrités dans le monde entier consomment du bio et le mettent en avant, mais personne ne défend à bras le corps ce métier d’agriculteur à part entière avec autant de conviction et de raison que Charles de Windsor.
Et le Prince Charles aujourd’hui ?
A 72 ans, le Prince Charles est de plus en plus accaparé par ses responsabilités (de futur monarque !?), d’autant plus depuis la disparition du Prince Philip dont il a hérité des charges supplémentaires. Il préside notamment le sommet des Chefs des Gouvernements du Commonwealth depuis 2013, continue de s’occuper des 25 associations caritatives qu’il a fondées et représente plus de 428 organismes de charité.
En dehors de sa fonction de Prince, il reste un homme d’affaires avisé dont les revenus de son duché de Cornouailles atteignaient, en 2019/2020, la somme de 22 millions de livres sterling.
La crise sanitaire n’a pas touché que le commun des mortels puisque les revenus de son Altesse Royale seront amoindris pour ce nouvel exercice. Cependant, le prince philanthrope et philosophe a refusé les aides de L’État qu’il aurait pu percevoir et continue malgré tout à verser volontairement ses impôts à la Grande-Bretagne (oui, son imposition est sur la base du volontariat uniquement, il n’est pas obligé de les verser).
Qui aurait pu croire que ce prince de formation militaire et diplômé en archéologie et en anthropologie aurait pu devenir le gentleman Farmer le plus célèbre du monde lorsqu’il est né le 14 novembre 1948 au Palais de Buckingham Palace ?
Fille d’un artisan-expert judiciaire, puis chef d’entreprise à mon tour, j’ai décidé de quitter le nid familial pour voler de mes propres ailes. J’ai alors œuvré dans le 1er groupe de presse français pendant 15 années. La filiale dans laquelle je travaillais a fermé ses portes après plus de 40 ans d’existence. D’un malheur est né un rêve. Je me suis alors inscrite dans une célèbre école de journalisme. Et mon diplôme d’attachée de presse en poche… Me voici…
Vous allez découvrir que je suis spontanée, capricieuse, espiègle, malicieuse faut-il croire, rêveuse sûrement, contemplative absolument, timide beaucoup et agaçante semblerait-il, sans aucun doute, pour certains…
Ce sont assurément pour toutes ces raisons, qu’il vaut mieux que j’écrive, c’est encore là que je reste la plus mignonne… Quoique !