Se réveiller, se lever, aller, presser, chauffer, verser, boire, éprouver.
Poser, presser, verser, boire, savourer.
Mettre, verser, laisser infuser.
Aller, laisser couler, savonner, mouiller, shampouiner, rincer, se sécher, hésiter, se vêtir.
Retourner.
Verser, s’asseoir, prendre, boire, apprécier.
Se relever.
Commencer, réfléchir, entreprendre.
Marcher, rouler, sortir, se diriger, monter, marcher, piétiner.
Répondre.
Penser.
Recommencer.
A la hâte.
Déclinaison d’un quotidien
Se réveiller au son de l’alarme, se lever du lit, aller vers la cuisine, presser le citron, chauffer l’eau dans la bouilloire, sortir un grand verre, verser le citron pressé et l’eau chaude, boire le breuvage, éprouver sa chaleur.
Poser le bol, les couverts à côté, presser à nouveau, orange, pamplemousse, verser dans le grand verre, boire le jus lentement, savourer sa pulpe.
Mettre le thé dans la théière, y verser le reste d’eau chaude, laisser infuser quelques minutes.
Aller sous la douche le temps de l’infusion, laisser couler l’eau sur le corps, le savonner, mouiller les cheveux, shampouiner énergiquement, rincer le tout, se sécher le corps, hésiter sur la tenue à mettre, se vêtir.
À la hâte.
Retourner vers la cuisine.
Verser le thé dans le bol, s’asseoir sur le tabouret, prendre le bol en main, boire le thé chaud, apprécier cette douceur matinale.
Se relever.
Commencer à réfléchir à tous les pas de la journée qu’il va falloir entreprendre.
À la hâte
Marcher vers la voiture, rouler jusqu’à l’entreprise, sortir de son véhicule, se diriger vers le hall d’entrée, monter les marches de l’escalier, marcher d’un pas rapide, piétiner dans la salle de travail.
Se hâter de répondre aux demandes de chacun.
Penser à n’oublier personne.
Chaque jour, recommencer au rythme des sonneries humaines.
A la hâte.
Prendre 40 min à soi, se poser dans un endroit calme et reposant aux chants des grillons le soir, par une nuit étoilée, écouter cet éloge du sommeil et de la fatigue que propose France Culture dans son émission « La grande table ». Vivifiant !
La fatigue, un mal contemporain avec Eric Fiat et Dalibor Frioux
Deux philosophes, Eric Fiat et Dalibor Frioux ont fait de notre sommeil et de notre fatigue l’affaire de tous, une res publica . Leur entretien, un bienfait au moral !
Le même mois, Philosophie magazine juin 2018, propose un dossier sur notre rapport au temps, « À quelle vitesse voulons-nous vivre? »
À l’intérieur se trouve un mini livret dans lequel on peut lire quelques extraits des Essais de Montaigne et une de ses citations qu’il nous faudrait bien garder en mémoire :
« Notre grand et glorieux chef-d’oeuvre, c’est vivre à propos ».
L’été se profilant, ne serait-ce pas le temps de réfléchir à ces questions vitales que sont la fatigue et le sommeil, et penser à la vitesse à laquelle nous voudrions vivre ?
Côté accords : la petite règle d’orthographe du mois
Pour créer de la surprise dans une phrase, interpeller, questionner l’interlocuteur ou le lecteur, il n’y a pas mieux que l’oxymore.
Qu’en est-il ?
L’oxymore est une des figures de style les plus célèbres.
Il met en relation deux termes qui crée une formule en apparence contradictoire, un rapprochement inattendu. Il permet d’exprimer ce qui n’est pas concevable.
Si j’écris que je vis dans une libre servitude, je provoque un étonnement chez celui qui me lit. Il se pose le problème suivant : qu’est-ce qu’être libre ?
Bien des exemples illustrent l’oxymore.
En voici quelques-uns :
– « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles » – Corneille, Le Cid.
– « Jeune vieillard » – Molière, Le Malade imaginaire.
– « Une sublime horreur » – Honoré de Balzac, Le Colonel Chabert.
Il est utilisé aussi en politique comme :
– Une guerre propre
– La discrimination positive
Bonne lecture estivale !
Prof et auteure, Véronique Beauvoit nous émerveillera de ses trouvailles : livres (romans, essais, philo…) et revues. Elles seront toutes accompagnées par une petite règle d’orthographe ou de grammaire pour notre plus grand plaisir.
Rédigé par : Véro Beauvoit