La conversation d’Eugène de Rastignac
Le niortais déjanté Eugène de Rastignac est un personnage ! Musicien dandy et hipster… C’est l’élégance à l’italienne matinée de French Touch qui le définit. J’ai fait sa connaissance grâce à Christelle de l’agence L’Autobus. Elle est son agent et m’a invité à un concert-cocktail pour présenter son nouveau single « Conversation ». Comme tous les musiciens, il paraît inaccessible, mais il est foncièrement gentil, cultivé et a surtout de bonnes manières (ce qui est extrêmement agréable, je l’avoue).
Son style est largement influencé par le funk, la synthpop et l’indé/alternatif. Son son est moderne, même s’il est résolument empreint des sonorités Electropop des années 80.
Envoutantes, mélodiques, captivantes, ses compositions appuyées par des rythmiques solides, nous embarquent avec lui.
Le nouveau single d’Eugène de Rastignac : « Conversation » !
Eugène de Rastignac est musicien dans l’âme, et ce, depuis toujours. Je ne vous parle pas d’un musicien bohème qui pratique en dilettante ! C’est un musicien professionnel. La preuve !
2017 est une année marquante pour Eugène. Il y a d’abord eu la création d’EDR Production avec son agent artistique (Christelle dont je vous parlais plus haut), puis le lancement de son single « Conversation » ces jours-ci.
Mais Eugène de Rastignac, c’est aussi et surtout des scènes. Pour cette année, il y a eu Biarritz, Bruxelles, le comptoir des Francos à La Rochelle, le Summer Sound à Rochefort, et l’année n’est pas finie !
Reportage sur Eugène par Amanda Bronscheer pour Amagzine !
Eugène, c’est aussi le partage. C’est pour cette raison qu’il aime tant la scène. C’est un musicien qui sait transmettre. Il a enseigné en tant que vacataire aux Abattoirs de Cognac dans le cadre de l’école West Rock (Partie Electro) où il donnait des cours de musique et tenait des Masterclass.
Ses connaissances musicales de leader d’un groupe Electro Rock (I’m Not Even A Dj) lui ont aussi permis d’être le lauréat de divers concours et tremplins.
Auparavant, en tant qu’auteur-compositeur, il a créé quelques synchros pour Shisheido et Deret pour une agence de publicité. Puis le musicien qu’il était, a composé un opéra Rock « Attitude 18 », tout en explorant l’univers des groupes de Rock avec « Gotam City » et « Gaab », dans lesquels il était guitariste et chanteur.
Initialement percussionniste en orchestre d’harmonie et batteur de jazz à Angers, Eugène a un secret : 4 années d’études de batterie au Conservatoire de Thiais pendant lesquelles, il a appris la rigueur et le goût de la performance.
Mais l’électro, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais en dehors de Depeche Mode et Etienne Daho, je ne voyais pas bien ce que cela pouvait représenter culturellement. Et bien ô surprise…
J’ai découvert que les premiers pionniers de l’Electro qui se font connaître sont Kraftwerk et la Yellow Magic Orchestra (YMO). Eux ne sont pas très connus du grand public, mais les références de la Synthpop, elles, le sont : Moroder, Depeche Mode, Daho, New Order, Talking Head, Talk Talk entres autres et sont, par ailleurs, les influences qu’Eugène revendiquent. Ces musiciens vont influer toute une génération d’artistes dans la photographie, la sculpture, l’architecture, la peinture, la littérature, le cinéma, etc… Une nouvelle culture a éclos en profondeur dans une société en mutation entre les années 70 et 80.
L’Electropop ou la Synthpop que produit Eugène de Rastignac n’est pas inconnue de monde du Rock, loin de là. C’est un de ces nombreux courants, comme le Hard Rock par exemple. La différence d’influence vient directement de l’utilisation des synthétiseurs et des boîtes à rythmes utilisées dans les années 60 puis 70 avec le Rock progressif.
Fin des années 70 et début 80, c’est le disco et le hip-hop qui permettent à ces dérivés d’évoluer. Puis c’est l’ère de la Post-Punck, avec un style qui popularise ce mouvement au Royaume-Uni et au Japon. C’est alors l’époque de la New-Wave en France !
Les caractéristiques de l’Electro et la Synthpop sont sensiblement différentes.
Initialement, l’Electro, c’est de la musique électronique avec une rythmique syncopée. En général, une ligne de basses saccadée vient renforcer le rythme robotique des mélodies qui évoquent la science-fiction.
La Synthpop, elle, se définit par l’utilisation de synthétiseurs, de boîtes à rythmes et de séquenceurs pour remplacer d’autres instruments. Les voix sont également rajoutées avec les synthétiseurs.
La profusion des genres musicaux électroniques a été tellement importante que les médias ont inévitablement participé à l’explosion de cette culture. Tout comme le Rock avant elles, ces tendances sont devenues un phénomène de société.
Mais la société dans les années 80, c’est aussi l’avènement des jeux vidéo, des films d’arts martiaux, et la vision futuriste du cinéma et de la littérature. Ce type de musiques collent parfaitement à ces emblèmes. L’Electro et la Synthpop inspirent le monde, et le monde s’inspire de cette nouvelle fusion musicale.
La fin des années 90, c’est une nouvelle explosion de l’Electro : Techno, House, Trance…
L’incidence de l’Electro et la Synthpop est si importante, qu’elles sont présentes dans les créations de la plupart des artistes actuels aujourd’hui encore. Ce sont des générations qui ont été bercées depuis leur naissance, par cette culture immensément riche d’innovations et d’univers très singuliers. Ces artistes continueront d’évoluer et de fusionner des genres inattendus, au gré des inspirations des musiciens tels qu’Eugène de Rastagnac.
