Les Dessous d’Audrey

Publié le 23 février 2017 Catégorie : Reportages

Audrey by Les Dessous d'Audrey
Audrey by Gergor Pelzer

J’ai fait la connaissance d’Audrey Braz De Jesus, par hasard, en sortant du Musée des Arts Décoratifs et du Design à Bordeaux, Rue Bouffard, non loin de la rue Sainte-Catherine. Cette pétillante brunette pulpeuse, vive et enjouée tient une jolie boutique de lingerie spécialisée en bonnets profonds « Les dessous d’Audrey ». Nous avons tout de suite sympathisé.

Tout en discutant avec elle, je regardais les étoffes et les dentelles des pièces qu’elle présentait. Raffinées, elles me plongeaient dans l’histoire de bridal-168832_960_720la lingerie. Catherine de Médicis est une femme qui a largement contribué à l’histoire de France. Ce sont les romantiques du XIXème siècle qui ont fait d’elle la sempiternelle Reine Noire, ce qui n’est pas la réalité, loin de là. La petite histoire dit qu’elle aurait inventé la culotte. Cavalière émérite, elle chevauchait quotidiennement avec son beau-père, François 1er. Elle aurait fait coudre l’entrejambe des pantalons en coton (entr’ouverts parait-il). Cela lui aurait permis de participer aux chasses et de s’adonner à son sport favori, en toute quiétude.

Coton
Coton

Mais si finalement Catherine de Médicis symbolise la Renaissance à elle toute seule, l’histoire de la lingerie remonte à bien plus longtemps que ça. Savez-vous que les Romaines et les Grecques de l’Antiquité bandaient déjà leur poitrine ? En effet, en 400 avant JC, accessoires de mode, ce sont des bandelettes en lin qui modifient la silhouette féminine chez les grecques : l’apodesme aplatit les seins et les hanches. Même motif, même punition pour les Romaines. Seul le nom change. C’est le strophium qui remplit cette mission. Les poitrines généreuses elles, sont écrasées par des mamilliares, bandages en cuir chargés de donner un look androgyne à ces dames, standard de la mode de l’époque.

flower-192125_1280Nous retrouvons la même lingerie au Moyen-âge. Ce sont toujours ces mêmes bandages qui maintiennent les seins, voire qui les compriment. La gorgerette se porte alors sous une tunique en coton ou en lin, qui sert de sous-vêtement.

De la Renaissance au XIXème siècle, c’est le corset qui fait office de référence. Seules les femmes de la noblesse en portent. Les autres classes de la société n’en n’ont pas les moyens. La lingerie est alors le symbole d’une certaine droiture d’âme et de qualités morales, pas un objet de séduction. La silhouette s’affine jusqu’à devenir conique, toujours en girl-254708_1280aplatissant le buste. La poitrine sublimée le sera à partir du XVIIIème siècle sous Louis XV, grand amateur de femmes. Il les voulait belles et attirantes plutôt que prudes et puritaines. La lingerie évolue : les courbes féminines sont mises à l’honneur. Les paniers donnent du relief aux silhouettes. Les gorges se montrent. La lingerie incarne la féminité.

vase-1373443_960_720C’est à partir de la 1ère guerre mondiale (1914-1918) que la lingerie change du tout au tout, par commodité cela dit. L’effort de guerre et l’économie bouleversent la vie des femmes. Les jupes raccourcissent à la cheville pour en diminuer le coût ainsi que la quantité de tissu utilisé. Les premiers soutien-gorge sont créés en lin, pour faciliter la liberté de mouvements des femmes qui doivent travailler. C’est aux environs de 1920 que la soie et la mousseline modifient les traditions jusque dans les années 60. Les gaines, résultantes des corsets tendent à disparaître dans les années 70. Début des années 80, la lingerie devient parure. Les poitrines plantureuses sont mises à l’honneur dès les années decollete-574354_128050 et deviennent l’emblème d’une extrême féminité. Les couturiers deviennent des créateurs de lingerie et jouent avec les matières, les couleurs et les formes. C’est ainsi qu’Aubade, Chantal Thomas, Lise Charmel entre autres, arrivent sur le marché du luxe. Les dessous deviennent la métaphore absolue de la sensualité et d’une féminité exacerbée qui affiche une sexualité sans tabou.

sexy-1721447_1280Aujourd’hui, les petits bonnets (A), comme les bonnets profonds (de E à 0) ont du mal à être sublimé. Audrey en sait quelque chose. Elle fait partie de ces femmes au décolleté magnifique. Elle ne trouvait jamais ce dont elle avait envie ou besoin. C’est ce manque qui lui a donné l’idée de répondre à un vrai besoin qu’ont de nombreuses femmes.

By Les Dessous d'Audrey
Audrey by Gregor Pelzer

« Les femmes sont belles ! Toutes les femmes ! La lingerie leur permet d’assumer leur féminité, mais ce n’est pas toujours facile. Nous devons être fières de nos corps, minces ou pas, petits seins ou pas. Nous devons être féminine, pas pour séduire, mais pour être nous-mêmes et nous plaire à nous avant de plaire aux autres ! »

Audrey by Les Dessous d'Audrey
Audrey by Les Dessous d’Audrey

Libraire de formation, Audrey a toujours été à l’écoute des gens. Savoir les questionner, les deviner, puis les orienter. Elle m’explique que la lingerie a un point commun avec la littérature : « Rien n’est plus désagréable que d’avoir quelque chose qui n’est pas fait pour nous et qui ne nous plait pas ».

La société tente de formater les femmes, mais les corps se transforment en fonction de nos métiers, de nos loisirs, de nos habitudes alimentaires, de notre âge aussi. bouquet-1463377_960_720 Assumer ses rondeurs n’est pas donné à tout le monde, c’est le but premier d’Audrey. C’est pour cela qu’en plus d’y trouver un soutien-gorge à votre taille, vous aurez le plaisir de partager et d’être conseiller par rapport à votre morphologie pour vous sentir femme et fière de l’être.

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« 2 femmes du même âge peuvent entrer dans la boutique, tu n’auras pas le même ressenti. L’une se voudra sexy, séductrice, sensuelle, sûre d’elle, l’autre sera plus discrète et cherchera plutôt le confort. Il ne faut pas vouloir leur imposer des changements radicaux. Il faut juste être à leur écoute et savoir les orienter vers ce dont elles ont besoin. Un soutien-gorge bien choisi, adapté à notre poitrine et nos activités, peut sublimer notre silhouette et nous donner confiance en nous. La confiance en soi est essentiel dans le fait de se sentir belle. »

fitness-332278_1280Pour Audrey, la femme ne doit pas se considérer comme un trophée. Ce n’est jamais le cas quand une femme se considère à sa juste valeur. Les femmes rondes attirent des regards différents selon ce qu’elles pensent d’elles, et selon la qualité des hommes qui les regardent. Pour cela, elle préconise de ne pas se laisser aller, de positiver, de s’accepter tel que l’on est, mais de s’occuper de soi :

Audrey by Les Dessous d'Audrey
Audrey by Les Dessous d’Audrey

« J’assume ma féminité, je la vis, je la ressens, alors je me sens à l’aise avec mon corps. Mais je m’en occupe ! Je fais 1h de sport tous les jours. Je fais des abdos, du gainage, du vélo… Je prends soin de moi, et je mets un point d’honneur à être jolie pour mon compagnon, mais pour moi aussi. En prenant soin de soi, on se fait du bien. Quand on se fait du bien, on se sent bien. Quand on se sent bien, on donne de l’amour. Et donner de l’amour, c’est être sensuelle… ».

A partir de la cinquantaine bien des femmes ne se pensent plus attirantes, ni séduisantes, ont du mal à accepter les changements de leur corps, tout comme les jeunes mamans ou encore les adolescentes qui ne s’habituent bag-gypsofilia-seeds-1716664_1280pas facilement à leur nouvelle silhouette. La féminité se modifie avec le temps. Alors c’est notre mental qui fait la différence. Ce que l’on se met dans la tête. Alors ne croyez pas les diktats de la mode, créez les vôtres, ceux qui font que vous allez vous sentir bien, belle, à l’aise… Le bonheur est juste dans la tête…

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Lingerie et Bain pour toutes les morphologies

21, Rue Bouffard – 33000 Bordeaux

Téléphone : 09.81.24.97.32

Mail : contact@lesdessousdaudrey.fr

Site : www.lesdessousdaudrey.fr

8 réflexions sur « Les Dessous d’Audrey »

  1. bonjour AUDREY je viens de voir un reportage aujourd ‘hui à la télévision ,vous concernant sur la lingerie française !! . j’ai découvert quelques modèles que je trouve d’ailleurs très jolie. je ne vois pas en ligne votre collection et encore moins vos prix ,ce qui est très important pour moi quand même. Pensez vous pouvoir répondre à mes attentes, et merci pour votre bonne humeur.( je viens de créer également ma société, depuis le mois de mars et je comprend l’excitation de la réussite bien méritée).
    Cordialement.
    MM.

    1. Bonsoir Mary, Je vous remercie de l’intérêt que vous portez au billet sur Les Dessous d’Audrey. Je vais laisser un message à Audrey pour lui faire part de votre mot. Mais peut-être devriez-vous rentrer en contact avec elle directement à sa jolie boutique, ou par sa page Facebook « Les dessous d’Audrey » ? A bientôt Mary 😉

  2. Bonjour de Belgique !

    Photographe de lingerie en amateur, j’ai visuellement apprécié les collections AUDREY et lu avec délectation votre chronique qui recadre à merveille l’heureux avènement de la lingerie séduction. Ode réussie pour les dames plus rondes que je commence à photographier. Pas tjs aisé de les convaincre car elles se disent complexées.

  3. J’ai découvert votre boutique aujourd’hui car mon mari client au magasin de guitare à côté avait vu que l’on parlait de poitrines généreuses juste à côté. Un vrai parcours du combattant quand on a un petit buste avec une très grosse poitrine. Mais pourquoi depuis le temps qu’il m’en parle je ne suis pas venue plutôt…
    Un accueil incroyable, une patience et un savoir faire, un vrai moment de bonheur ou j’ai enfin retrouvé de la lingerie qui me va et à des prix qui ne dépassent pas l’entendement. Merci à mon mari, je suis vraiment contente d’avoir découvert votre boutique et impatience de porter mes achats.
    A très bientôt.

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A propos de l’auteure

Fille d’un artisan-expert judiciaire, puis chef d’entreprise à mon tour, j’ai décidé de quitter le nid familial pour voler de mes propres ailes. J’ai alors œuvré dans le 1er groupe de presse français pendant 15 années. La filiale dans laquelle je travaillais a fermé ses portes après plus de 40 ans d’existence. D’un malheur est né un rêve. Je me suis alors inscrite dans une célèbre école de journalisme. Et mon diplôme d’attachée de presse en poche… Me voici…

Vous allez découvrir que je suis spontanée, capricieuse, espiègle, malicieuse faut-il croire, rêveuse sûrement, contemplative absolument, timide beaucoup et agaçante semblerait-il, sans aucun doute, pour certains…

Ce sont assurément pour toutes ces raisons, qu’il vaut mieux que j’écrive, c’est encore là que je reste la plus mignonne… Quoique !

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